Au Canada, les coûts de santé engendrés par les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2 ne cessent de grandir et approchent désormais les 30 milliards de dollars annuellement. La cause principale de cette tendance est l’augmentation de l’obésité. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère que les maladies cardiovasculaires ne sont ni plus ni moins qu’une épidémie négligée dans les pays industrialisés. Mondialement, plus de 40 millions d’enfants de moins de cinq ans étaient en surpoids en 2010.
L'obésité est très souvent reliée au statut socio-économique des familles. La génétique de notre population (dont l’hypercholestérolémie familiale) et nos habitudes de vie (sédentarité et mauvaise alimentation) contribuent significativement au risque de maladies cardiovasculaires. L’obésité et le syndrome métabolique pédiatrique (i.e. hypertension, diabète de type 2, hypercholestérolémie et/ou hypertriglycéridémie) apparaissent de plus en plus tôt chez les enfants et les adolescents. Ces derniers présentent déjà des complications liées à l’obésité et un risque accru de maladies cardiovasculaires.
Nous ne pouvons pas changer nos gènes. Cependant, nous pouvons mieux contrôler notre environnement. L’éducation des jeunes et de leurs familles, et l'adoption d’un mode de vie plus sain représentent des gestes essentiels à la prévention. Malheureusement, la prévention est un enfant pauvre du système de santé.
Dans ce contexte, il était nécessaire de créer un programme multidisciplinaire de prévention des maladies cardiovasculaires et de soutenir des professionnels de la santé, indispensables aux médecins pour cette lutte contre l’obésité, et ce dès l’enfance.
Pour ce faire, la pédiatre et lipidologue Julie St-Pierre a créé en 2014 le Réseau d'action en santé cardiovasculaire (le RASC) dont la mission est de lutter contre la prévalence élevée d’obésité et de ses complications cardiovasculaires chez les enfants et leurs familles en développant des solutions concrètes aux problématiques d’obésité infantile, notamment en déployant l'Approche 180 et établissant des Clinique 180 au Québec.
Les deux objectifs de l’organisme sont :